Comment survivre à Grenne Academy ?

Après avoir longuement hésité, je poste finalement ma fic du moment (je bloque sur le chapitre 4 mais les trois premiers sont là).

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Chapitre 1:


Tut, tut, tut…
Sonnerie stridente de réveil, le temps pour moi de frapper ce foutu réveil qui aurait grand besoin d’une nouvelle sonnerie et je me rendors. Enfin non, comme tout le monde est contre moi aujourd’hui, j’entends la porte de ma chambre s’ouvrir.

« Debout Kayla, aujourd’hui c’est la rentrée.

Ma mère me direz-vous, et bah non, c’est ma sœur, Mélissa Jones dans toute sa splendeur. Comme si elle avait besoin de me rappeler qu’aujourd’hui c’est la rentrée.

-Dégage, grognais-je.

-Moi aussi je suis contente de te voir Kayla, saches ma chère que le petit déjeuner est servi. »

Ma sœur quitte ma chambre avec son horrible odeur de parfum à la cannelle, elle devrait vraiment en changer. Enfin, la sympathique jeune fille que je suis daigne sortir de son lit non sans lever plusieurs fois les yeux aux ciels. J’adore lever les yeux aux ciels pour montrer mon agacement, surtout quand je me trouve près de ma sœur ou d’une certaine Lisa Keller que je me passerais très bien de connaître.


Une heure plus tard, je marche en chantonnant sur le chemin du lycée enfin, c’est ma façon à moi de dire que je traîne les pieds en grognant jusqu’au lycée, quand j’entends hélée derrière moi.

« Kay, Kay, attends-moi.

Pas la peine de me retourner, je sais qui m’appelle, pas la peine d’attendre non plus, 3 secondes plus tard Al arrive à mes cotés.

-T’en ai jolie, un petit conseil, souris. La vie est belle.

Je lève les yeux aux ciels (qu’est-ce que je disais) reconnaissant bien là l’optimisme légendaire de ma meilleure amie.

-Si la vie était belle, je serais en train de faire bronzette sur une plage et pas à marcher, j’ai bien dit marcher jusqu’au lycée.

-Achètes-toi une voiture.

Oh qu’elle est mignonne Alicia, on en mangerait.

-Toi vraiment…

Ma phrase reste en suspens, on est arrivées au lycée (Déjà !!! Je ne me souvenais plus q’il était si près.), le parc est bondée, profitant de leurs derniers instants de libertés, les autres rient, discutent… Alicia et moi nous frayons un chemin dans la foule essayant vainement de rejoindre nos casiers tout en évitant de nous faire écrasé les pieds. Aïe, pour aujourd’hui c’est raté…

-Oh mais qui voilà, les deux ringardes de services.

Pas besoin de me retourner non plus, Lisa Keller, accessoirement mon ex meilleure amie, est de retour de vacances et nous le fait savoir.

-Tu t’es reconnu, je te félicite, mais dis-moi, tu ne savais pas que les chiens n’étaient pas autorisés à se balader sans leur maître. Je devrais le rappeler à Savannah, elle vous achèterait de jolis colliers avec votre nom et la laisse qui va avec.

-Très bonne idée Kayla, j’y songerais la prochaine fois que je ferais du shopping. »

Je n’ai vraiment pas de veine quand même, à peine un quart d’heure que je suis au lycée et j’ai déjà croisé Lisa Keller et Savannah Wilson. Ce qu’il faut savoir c’est que au lycée, ce n’est pas la joie, surtout depuis l’arrivée de Stella Johnson. A ce que j’ai compris la mère de Stella se serait mariée avec le père de Savannah et les deux filles ne s’entendent pas, en tout cas, au lycée c’est devenue la guerre des tranchées. Il y a les élèves qui sont avec Stella, ceux qui sont avec Savannah et les autres, ceux qui ne sont pas assez bête pour prendre part à un conflit aussi ridicule. Moi, je fais partie de ceux-là et je n’ai pas l’intention de me faire marcher sur les pieds durant ma dernière année au lycée.

DRING !!!!!!!!!!!!!!!!

La sonnerie fatidique, celle qui m’empêcha d’ajouter je ne sais quoi que j’aurais regretter…ou pas ! Alicia prit la direction de la salle d’histoire tandis que, résignée, j’allais en français. Je m’installa à une table du fond et ma prépara à continuer ma nuit remarquant à peine Mike qui s’asseyait à côté de moi en m’adressant un signe d’encouragements. Puis, Mme Grobidon commença à parler…


Un millions d’heures plus tard, Mme Grobidon avait enfin arrêter de parler, aussi incroyable que cela puisse paraître et je sortais de la salle en compagnie de Mike.

« T’exagères Kayla quand même !

Ah ce cher Mike, toujours le même, il ne remarque jamais rien, il n’avait pas vu par exemple que je n’avais rien écouté à ce qu’il venait de me dire, trop occupée que j’était à regarder Justin Foster.

-Kayla…

-Hum

-Laisse tomber.

Passionnante discution, de toute façon j’avais bien l’intention de laisser surtout que Al me faisait de grand signe assise à notre table, la notre !!!

-C’était comment ?
J’aurais bien répondu à Al que sa question était bête car elle connaissait Mme Grobidon mais Mike m’a prise de court.

-Les mots passionnent toujours autant Kayla.

Echangent de clin d’œil et de sourire complice, j’ai du sauter une étape là.

-Vous gênez surtout pas pour moi.

-Oh Kay fait la moue, comme c’est mignon.

Est-ce que je vous ai déjà dit que j’avais horreur que l’on m’appelle Kay ? Non, ban maintenant vous le savez, Kay mord !

Je posais bruyamment mon sac sur la table et soupirais.

-Je déteste les jours de rentrées

-Rectification : tu détestes tous les jours de cours, hum d’ailleurs, tu détestes telle ment de choses que c’est à se demander ce qu tu aimes. »

Je gratifiais mon amie d’un des regards glacials dont j’avais le secret qui n’eut pour effet que de la faire rire. Je la contemplais un instant tout en réfléchissant, c’est une des raisons qui avait fait que nous étions devenus amies, on était très différente mais toujours sur la même longueur d’onde, elle était patiente, douce et romantique, j’étais impulsive, souvent trop brute et passionnée. Je pensais souvent que si je ne l’avais pas rencontrée, je serais sûrement en train d’avoir une conversation, au combien intéressante, sur les fortifiants pour ongles à la table des pom-pom girls.


La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà quand je sortis de chez moi, je décidais de longer la plage qui à cette heure là devait être vide. Le calme régnait aux alentours, les vagues s’écrasaient lentement contre les rochers et la lune était pleine. Mon regard se perdit un moment dans le vide tandis que je profitais de mon moment de tranquillité, le seul où la carapace que je m’étais faites disparaissait et où je me laissais en traîner par mes émotions. J’arrivais devant le portail en fer forgé du cimetière, quand je l’ouvris, il émit le même grincement sinistre que les autres soirs qui me réconforta un peu. J’avançais lentement dans les allées puis arriva devant la tombe de mes parents, là je resta un long moment en silence puis, je me mis à pleurer.

Mon coup de coeur, j'ai pris un immense plaisir à l'écrire.

La chanson dont il y a les paroles c'est Frozen de Within Temptation.
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Chapitre 2:


Deux semaines, deux semaines que le lycée avait recommencé et j’attendais déjà les vacances avec impatience.

« Ton problème Kay, c’est que tu ne sais pas profiter des plaisirs de la vie.

-Et quels plaisirs ? Passer ses journées à écouter Mme Grobidon discourir ou à éviter des pom-pom girls assoiffées d pouvoir et de chair fraîche, t’appelles ça des plaisirs toi ?!

-Tu te focalises uniquement sur ce qui est mal et tu ne fais pas attention au reste, crois-moi, un jour tu le regretteras. »

Alicia quitta la table me laissant seule avec mes idées noires, si j’avais su à ce moment-là à quel point elle avait raison… Je me levai sans jeter un regard à Lisa qui braillait comme une vache en débitant toutes sortes d’histoires sur moi.

« Kayla, Kayla…

Oh pitié, on ne pourrait pas me foutres la paix 5 min.

-J’ai lu ton article, il est parfait.

Je me retourna vers Amy soudain très intéressée.

-Alors, tu vas le publier ?

Amy me fait un petit sourire désolé qui me fait comprendre tout de suite que le grand manitou, lui, n’a pas apprécié mon article.

-Tu comprends Kayla, ton jugement sur les pom-pom girls, bien que très réaliste, risque de ne pas être très bien vu.

A qui le dis tu Amy, il suffirait à Lisa de claquer des doigts et ses parents apparaîtrait comme par magie à ses côtés pour faire un scandale.

-Oui, je comprends… Mais, dis-moi, tu savais que je faisais stripteaseuse pour arrondir mes fins de mois ?

-Euh, non…

-Bah, moi non plus, je viens de l’apprendre. «

Sur ce, je disparus en direction des toilettes des filles. Et moi, si mes parents étaient encore là, les rumeurs qui couraient sur moi ne serait qu’un vague cauchemar, si Lisa savait à quel point elle peut me faire mal… Pour ça, encore faudrait-il que je ne sois pas celle que je suis.


En tête à tête avec mon lit, je ne cesse de ressasser mes idées noires. Mélissa est passée devant ma chambre et à jeter un coup d’œil discret à l’intérieur , elle voulait peut-être s’assurer que je ne sois pas morte, quoique si c’était le cas elle pourrait profiter de l’argent de nos parents pour elle toute seule. Les premières notes de somewhere résonnent dans ma chambre, je ne daigne même pas regarder qui m’appelle sur mon portable, qui que ce soit, je ne voudrais pas lui parler. Et cette horrible couleur pêche qui recouvre les murs de ma chambre qui me donne envie de vomir, il manquerait plus que les petits nounours. Je me lève pour allumer la musique, ce sera ça mon ultime effort de la soirée, tout autant déprimée, je me recouche sur mon lit.


I can't feel my senses
I just feel the cold
All colours seem to fade away
I can't reach my soul

I would stop running
If I knew there was a chance
It tears me apart to sacrifice it all
But I'm forced to let go

Tell me I'm frozen
But what can I do?
Can't tell the reasons
I did it for you

When lies turn into truth
I sacrifice for you
You say that I am frozen
But what can I do?

I can feel your sorrow
(I sacrifice)
You won't forgive me
(...)
But I know you'll be alright
(...)
It tears me apart that you will never know
But I have to let go

Tell me I'm frozen
But what can I do?
Can't tell the reasons
I did it for you

When lies turn into truth
I sacrifice for you
You say that I am frozen
But what can I do?

Everything will slip away
Shattered pieces will remain
When memories fade into emptiness
Only time will tell its tale
If it all has been in vain

I can't feel my senses
I just feel the cold

Frozen
But what can I do?
Frozen

Tell me I'm frozen
But what can I do?
Can't tell the reasons
I did it for you

When lies turn into truth
I sacrifice for you
You say that I am frozen

Frozen


*Je regarde par la vitre de la voiture les paysages qui défilent, un viel air de musique résonne essayant de couvrir tant bien que mal les bruits de disputes de mes parents.

« Elle est grande, elle peut décidée elle-même de ce qu’elle veut faire…

-Oh arrête, c’est la moins résonnable que je connaisse. »

Je ferme les yeux en soupirant, ils parlent de ma sœur Mélissa. J’abandonne rapidement leur conversation et me laissa allée par le flot de mes pensées. La voiture roule vite, trop vite pour que mon père qui aremarqué le feu rouge trop tard s’arrête à temps, il freine mais, trop tard, après c’est le noir complet.*


*Mes yeux s’ouvrent, le flot de lumière est trop fort et je les refeerme aussitôt puis les rouvre à nouveau. Devant moi, des murs blancs, drrrière moi, des murs blancs, à) côté de moi, ma sœur. Je regarde Mélissa un moment, le visage pâle, les traits tirés, des yeux rouges et cernés, le jolie et charmante Mélissa Jones a disparu. Elle me regarde gravement et passe une main sur mon visage, un pâle sourire et elle prononce cette phrase qui me fit l’effet d’un coup de poignard.

« Vous avez eu un accident de voiture… Papa et Maman sont… ils sont… ils n’ont pas survécu.

Profond silence, j’entends les sanglots de Mélissa à côté de moi tandis que les mots ont du mal à prendre un sens, accident de voitures, ils n’ont pas survécu…

-NON !!!*


Je me réveille en sursaut, toute tremblante. La nuit était tombée et ma chambre n’était plus éclairée que par un faible rayon de lune. Je jetai un vague regard à mon regard qui indiquait trois heures. J’avais l’impression d’étouffer comme prisonnière de moi-même. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas rêver de ça. Je sortis de ma chambre sur la pointe des pieds et arrivai bientôt dehors, je respirais un grand coup et prit mon portable. Négligeant les trois messages que j’avais je tapais le numéro qui m’intéressait et attendit patiemment qu’elle décroche.

« Nélia décroche, s’il te plaît décroches. »

« Vous êtes bien sur la messagerie de Nelia, je ne suis pas disponible pour le moment laissez-moi un message. »

Je raccrochai d’un geste rageur, la seule personne à qui je voulais parler n’était pas là…

« Kayla, qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure ci ? »

…et la seule à qui je ne voulais pas parler se trouvait devant moi.


*Il faisait sombre en ce jour de juillet, les gens étaient venus nombreux pour rendre un dernier hommage à mes parents. Moi, j’avançais tel un fantôme, depuis deux jours, je mangeais, je buvais mais je ne parlais plus, ma douleur était intense, mon cœur ne semblait plus être habité que par un robot. Mélissa passait son temps à pleurer, une vraie fontaine, autant désespérée par la mort de mes parents que par mon état, elle essayait en vain d’obtenir quelque chose de moi. Ses cheveux bruns volaient au vent, je la regardais un moment, chez elle plus aucun signe ne confiance ni de prétention, elle semblait déchirée, la belle Mélissa avait disparue.*


Je détaillai Mélissa comme ce jour-là et puis je me laissai tomber dans ses bras. Mélissa n’avait plus jamais été la même…

Pas vraiment à la hauteur de mes espérances celui-ci mais bon.

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Chapitre 3:


« Je n’aime pas vos manière Miss Jones !

Et voilà, j’étais à nouveau dans le bureau de Vandam mais, chose extraordinaire, je ne savais pas pourquoi, pour une fois, je n’avais rien fait de mal…

-Qu’est-ce qu’il s’est passé cette fois-ci ? Quelqu’un à planquer les affaires d’un troisième ou la pauvre Lisa Keller s’est cassé un ongle ou encore Ma…

-Ca suffit !!! Je n’aime pas du tout votre attitude vous savez et je suis outré que vous vous soyez permis d’écrire un truc pareil.

Vandam me tendit le ‘truc » en question et je reconnut aussitôt l’article que j’avais mis tant de temps à écrire.

-Ce « truc » comme vous dites est un article, et un excellent article si j’en crois ce qu’on m’a dit.

Je vais vous avoué que j’adore provoquer Vandam mais là, c’étais différent de la simple provoque, il venait clairement de me faire comprendre ce qu’il pensait de moi, à sa manière mais j’avais compris le message.

-Oui c’est vrai mais vous savez, à moi, on m’a dit que rédiger des articles c’est ce que vous réussissiez le mieux mis à part e******r le monde mais quand je lis cet article je me dis que vous devriez changer de voie, à moins que vous n’ayez l’intention de faire ch****e professionnelle.

Piqué ! Je releva la tête puis sortit du bureau, avant de fermer la porte, j’ajoutai tout de même :

-Il vaut mieux faire ch****e professionnelle que tyran de première.»



« Oh oui et Justin qu’est-ce qu’il est canon, tout à l’heure il m’a dit que…

-Et puis après je me suis fait les ongles et là, j’ai vu que j’avais un ENORME bouton sur le front.

-Ma pauvre, moi hier je me…

Bienvenue dans les toilettes des filles, le lieu où je ne me rends qu’en cas de besoin majeur car c’est pire que l’enfer, et il m’arrive souvent d’en sortir avec un mal de tête atroce !

-Je mets quel pull Kayla, le rouge ou le bleu.

Je regarde les deux pulls, exactement pareil si ce n’est la couleur puis regarde la fille dont je ne me souviens plus le nom.

-Tu veux vraiment mon avis Micheline, ne mets aucun des deux, tu devrais même enlever toutes tes fringues.»

Ignorant le regard choquer de Micheline je tente de me frayer un chemin jusqu’à une cabine libre.



Au bout d’un temps fou, je pus enfin quitter l’enfer avec pour seule envie, celle de prendre l’air.

« Salut Kayla.

Devant moi, les cheveux blonds, les yeux clairs, Nelia me regardait en souriant.

-Ah Nelia, si tu cherches Alicia elle n’est pas avec moi.

Et oui, Nelia est la sœur d’Alicia, aussi optimiste compréhensive et souriante qu’elle, la seule chose qui les différencie vraiment toutes les deux, c’est leur physique et encore…

-Je ne pensais pas te trouver là Kay.

Elle me montre la porte des toilettes en souriant.

-C’est l’enfer, une demi-heure pour y entrer et sortir et en plus je me suis fait accosté par une folle et ses pulls.

-Tu m’a appelée cette nuit Kay, est-ce que tu as un quelconque problème que tu…

Je vois dans ses yeux qu’elle s’inquiète mais moi je ne réponds rien. Hier soir, j’avais envie de parler mais aujourd’hui, je préfèrerais plutôt me fondre dans un trou de souris et ne jamais en sortir.

-Kayla…

-Je dois y aller Nelia, j’ai cours, on reparlera peut-être plus tard. »

Je tourne les talons sentant le regard de Nelia, inquiet, il est vrai que j’aurais pus trouver une meilleure excuse que le cours.



J’avance le long des allées essayant de trouver un coin tranquille où m’assoire, des amoureux en train de se bécoter par-ci, des gamins en train de chahuter par-là, je trouve enfin une place libre et m’assois en face de l’écran. Rien de mieux que le visionnage d’un navet au cinéma pour se changer les idées.

*Je tâtonne lentement dans le noir, cherchant la porte, je dois trouver la porte autrement… Je sens des présences hostiles autour de moi, j’ai peur, j’ai froid, très peur, très froid… Je trouve la porte mais elle reste fermée et rien n’y fait je ne peux pas l’ouvrir, je laisse échapper un hurlement.*

« Je suis désolé miss, je ne voulais pas vous faire peur.

J’essaye de rassembler mes idées mais rien n’y fait, mes pensées ne peuvent quitter cette mystérieuse porte. La personne qui m’a réveillé me regarde anxieusement.

-Je devrais peut-être appeler…

-Non, n’appelez personne, ça va. Je m’en vais…


Je quitte le cinéma inquiète et me dirige vers la plage. Que m’arrive-t-il en ce moment ? Qu’est-ce qui cloche chez moi ? Arrivée là-bas, je retire mes chaussures cet marche doucement, je détache mes cheveux qui s’envole et danse avec la brise, par delà la mer, le soleil se couche lentement. Je marche un moment n’arrivant pas à comprendre ce qui se passe, certaines choses me dépassent tellement. Le vent continue à souffler et me caresse le joue la mer m’invite à la rejoindre. Je ne réfléchis pas et me déshabille, je marche jusqu’à l’eau et je plonge. L’eau est relativement chaude pour ce mois d’octobre, tant mieux. Je nage tandis que mes pensées s’envolent loin, une vive sensation de liberté m’envahit… Je reste un moment comme ça puis la fatigue m’envahit, une violente fatigue contre laquelle je ne peux pas lutter alors je sors. Je retourne jusqu’à mes vêtements, je prends sans rien dire la serviette que Nelia me tends, nullement surprise qu’elle soit là avec Alicia.

« Comment saviez-vous que je serais là ?

Pour seule réponse, Nelia me fait un mince sourire tandis que Alicia se contente de regarder loin devant elle en dessinant des cercles sur le sable du bout de ses doigts fins.

-Elle était bonne l’eau ?

Je m’assois sur le sable fixant la mer devant moi, le silence s’installe et je sais qu’aucune de mes amies ne se donnera la peine d’ouvrir la bouche. Au bout d’interminable seconde, je ma tourne vers elles.

-Je n’arrête pas d’y penser, je revois sans arrêt l’accident et les jours qui ont suivi... J’aimerais tellement qu’il soit encore là. »

Impossible pour moi d’être plus précise, la douleur était trop intense même après tant de temps. De toute façon ce n’était pas nécessaire, Alicia me serrait dans ses bras et Nelia me tenait par l’épaule. Des larmes brûlantes coulaient le long de mes joues. Mais mes amies étaient là, prêtes à me soutenir, à m’aider et à me consoler, c’était le principal.


« Je t’ai apporté un chocolat chaud.

Mélissa me lança un regard inquiet comme si j’étais une malade au plus mal puis fit demi tour pour quitter la pièce.

-Attends…

Visiblement, mon appel lui fit peur plus qu’autre chose car elle s’approcha du fauteuil dans lequel je trônais encore plus inquiète, dans la crainte d’une nouvelle altercation.

-Je suis désolé Mélissa, j’ai été injuste avec toi.

J’avais espéré qu’elle m’interromprait tout de suite comme ça, je ne serais pas forcée d’aller jusqu’au bout de ma tirade mais elle n’en fit rien trop occupé à essayer de deviner de quelle maladie j’étais atteinte pour agir de cette façon.

-Tu es revenue spécialement pour moi, tu t’es occupée de moi, tu as fait tout ce que tu pouvais pour me consoler alors que personne ne se souciait de te consoler toi et moi, je n’ai rien trouvé de mieux que de te détester et de te rendre la vie impossible. Je crois… je crois que je te rendais responsable de ce qui s’était passée parce que… parce que… »

Cette fois Mélissa n’était pas d’avis à me laisser continuer, elle me serra dans ses bras et je sentis des gouttes glissées le long de mon cou.


Je déteste les toilettes des filles, je sais que je vous l’ai déjà dit mais rien ne pourra assez qualifier le dégoût que je ressens pour ce lieu. Ce matin, quand je suis arrivée au lycée en compagnie d’Alicia, Nelia et Mike qui nous racontait encore une de ses blagues pourries dont il à le secret, j’ai compris que je détesterais ce lieu à jamais. Nous avions décidé de faire une exception (à cause d’un besoin vital de Nelia) donc nous nous dirigions vers les toilettes quand nous avons été bloqués par un attroupement devant les toilettes. Après avoir joué des coudes, nous avons atteint l’entrée et là, j’ai failli m’évanouir…